La place des femmes dans la tech chez Adwanted Group

Nous profitons de la journée de la femme dans le digital qui se tient le 17 avril, pour faire un état des lieux sur la place des femmes au sein d’Adwanted Group.

Même si le chiffre est en croissance, les femmes sont encore sous représentées en France dans les filières scientifiques et techniques ou dans les écoles d’ingénieur. Actuellement, on ne compte environ que 30% de femmes dans ces cursus débouchant sur des postes d’ingénieur. Nous avons donc souhaité faire un état des lieux afin de mesurer la place de la femme au sein de notre entreprise.

Au sein du groupe, la parité homme femme est quasiment à l’équilibre avec 52,2% d’hommes et 47,8% de femmes. Toutefois en faisant un focus sur le département IT, nous nous rendons compte que la femme est représentée seulement à hauteur de 34%.

En cette journée de la femme dans le digital, nous avons décidé de mettre des femmes à l’honneur. Notre souhait est de vous partager les portraits de Mélanie et Cristina, toutes deux salariées du Groupe.

Mélanie, 23 ans, est Graphiste/Webdesigner au sein du Groupe Adwanted. Elle poursuit son alternance chez nous depuis 2018. Elle est actuellement en dernière année d’un master « Manager des Entreprises de la Communication ».

Cristina, 51 ans, diplômée d’une école d’Ingénieur en 1993 en Roumanie, intègre CSE en 2001 comme Ingénieur en Développement puis évolue vers un poste de Chef de Projets.

Deux personnes de génération et culture différentes que deux ancrages rapprochent : une carrière dans les nouvelles technologies et le fait d’être une femme !

La découverte des nouvelles technologies

Cristina a découvert l’informatique en 1984 lors de son entrée au lycée en se spécialisant en cursus Maths Infos. C’est grâce à son professeur d’Informatique, à sa façon de penser et d’expliquer les algorithmes sur papier qu’elle approfondira ses connaissances et poursuivra ses études dans le domaine de l’informatique.

Mélanie, elle, a également découvert l’informatique à son entrée au lycée mais grâce aux réseaux sociaux. Fin de troisième, son ordinateur personnel en main, elle craque Photoshop et commence à se lancer dans le développement de son portfolio (si vous souhaitez y jeter un coup d’oeil, il est accessible ici).

Pour Cristina, le chemin est tout tracé malgré le fait qu’elle a peu l’occasion de toucher à un ordinateur pendant ses études au lycée. En effet, en Roumanie, les moyens dans les écoles étaient maigres et ne permettaient pas à ce que celles-ci soient équipées d’ordinateurs.

C’est donc sur des tableaux papier spécialement formatés que Cristina réalise son code. Elle l’envoie ensuite à des opérateurs de saisie, qui le transféraient sur des cartes perforées et passaient « ces morceaux de cartons » dans l’ordinateur afin de retranscrire le code et obtenir le résultat. Il se pouvait que les opérateurs de saisie fassent des fautes de frappe, il y avait alors des allers-retours.

Après le lycée, Cristina intègre une école d’ingénieur où elle pourra enfin travailler sur de vraies machines mises à disposition par l’école. Néanmoins, un dernier obstacle : la file d’attente. Cristina aura son premier ordinateur personnel dès sa sortie de son école d’ingénieur.

Pour Mélanie, c’est une autre histoire. Son grand frère de 8 ans son aîné la conforte dans son souhait de faire une carrière dans l’Informatique. En effet, ce dernier commence des études de développement et lui montre que cela est possible. Mélanie suit un Bac S mais apprend beaucoup par elle-même. À part son frère, peu de personnes de son entourage connaissent l’informatique.

Elle code dans son coin, crée des sites internet et développe son côté créatif ! Encouragée par ses proches et portée par la fierté de sa maman, elle rejoint un BTS Graphiste Communication Multicanal en alternance.

Leur parcours scolaire

Mélanie n’a pas le sentiment d’avoir subi de discriminations par rapport à son choix de carrière que ce soit dans son entourage ou durant ses études.

Actuellement, la part des femmes dans sa promo est majoritaire (2/3 de femmes, 1/3 d’hommes). Bien que les femmes soient représentées au sein de son cursus et qu’elle n’ait pas le sentiment d’avoir subi des inégalités, il n’en reste pas moins que certains préjugés continuent à planer au sein de l’école.

En effet, selon Mélanie, certains intervenants ont déjà fait part de leur étonnement : « D’habitude la promo est homogène mais cette année est une exception ». Pour Mélanie, cela pourrait s’expliquer par le fait qu’il y a des options créatives.

Les hommes se dirigent vers des cursus plus techniques tandis que les femmes se tournent vers la partie créative. Force est de constater que lors des travaux groupés, les femmes sont à la « Créa » tandis que les hommes sont à « l’intégration ».

Mélanie, elle, est intéressée et a de très bonnes connaissances dans les deux domaines. C’est étrange mais ça en étonne encore plus d’un : « Il y a toujours un peu de méfiance quand je dis que je sais faire de l’intégration, puis je leur montre et ensuite c’est eux qui viennent me chercher quand ils ne savent pas faire ».

Au fil de la conversation, Mélanie constate également qu’elle n’a jamais eu de professeure ou d’intervenante dans les matières relevant des nouvelles technologies. «Même quand je fais des recherches de tutoriels, ce sont des hommes que ce soit en code ou en graphisme ! Les personnes que je suis ne sont que des hommes.»

Cristina n’a jamais ressenti de discrimination durant son cursus scolaire. En Roumanie, les filiales techniques comptaient déjà 35% de population féminine dans les années 1990. Alors que la France peine à arriver à ces chiffres en 2021. Cristina l’explique par le fait que la Roumanie est un ancien pays communiste : « Il y a peu de points positifs, mais celui-ci en est un : En Roumanie, la femme occupe la même place que les hommes. Il n’y a pas d’inégalité entre les sexes pour accéder aux études supérieures souhaitées ! ».

Tout au long de son parcours d’études au lycée, elle a eu plus de professeurs de sexe féminin que masculin. Elle a aussi eu des professeurs de sexe féminin pendant ses études supérieures, même si ceux de sexe masculin étaient majoritaires. « En Roumanie, une femme ingénieur en Métallurgie n’était pas toute seule dans sa promo en 1990 ».

Leur parcours professionnel

La carrière professionnelle de Cristina commence en Roumanie. Elle débute au sein d’un institut de recherche qui compte un service IT homogène. Puis une start-up qui compte une équipe technique où la femme est largement représentée : 4 femmes pour 2 hommes.

La question que Cristina se pose mais à laquelle elle n’a jamais pu répondre touche à la rémunération : Le salaire est-il le même entre un homme et une femme à niveau de compétences et poste équivalent ? Cette question ne lui est pas venue naturellement, elle se l’est posée du fait qu’une de ses collègues avait quitté sa précédente société car elle avait un écart de salaire inférieur de 10% par rapport à son collègue masculin (Compétences, ancienneté et poste équivalents).

Lorsque Cristina arrive chez CSE en 2000, elle est choquée de constater que le service IT dans lequel elle va travailler ne compte qu’une seule femme. Elle prend conscience qu’en France, les femmes ne sont pas ou trop peu représentées dans les postes techniques. Depuis, Isabelle est venue compléter l’équipe et apporter ses compétences techniques.

Mélanie quant à elle, est au début de sa carrière professionnelle. Elle n’a dû rechercher pour le moment que des postes en alternance. Elle ne rencontre pas d’obstacles dans sa recherche de contrat en alternance, mais se rend compte avec un peu de recul que seules les missions créatives lui sont proposées au détriment des missions plus techniques d’intégration : « Peut-être parce que je suis femme ? » Nous sommes en droit de se le demander.

Lors de sa première expérience, on laisse peu de place à son leadership : « Je n’avais pas mon mot à dire ». Mélanie partage alors son temps de travail entre les tâches prévues dans son contrat et du secrétariat. Elle ne sait toujours pas s’il s’agissait d’un manque de confiance de ses employeurs ou si c’était en lien avec son genre.

A son arrivée chez Adwanted, elle se retrouve entourée d’hommes au sein de son équipe. En effet, Mélanie était la seule femme à faire partie de l’équipe IT au bureau de Lille. Mais comme elle le dit : « A Lille, bien qu’il n’y ait pas de parité, je ne me suis jamais sentie exclue. Les garçons m’ont toujours très bien intégrée. » Lorsque je lui parle de sa carrière, Mélanie n’a pas peur : « Je ne pense pas qu’en agence ou en start-up, il y a ce genre de barrière ».

Cependant, quand je lui demande son ressenti sur l’évolution de la place de la femme dans ce secteur elle me répond : « L’évolution reste difficile, dans le graphisme il y a une évolution mais dans le développement non. Par exemple au travail de mon frère il y a deux développeuses sur une équipe de 15-20 développeurs. »

Leurs messages

Selon Mélanie, « on a tendance à associer le développement à un geek qui va coder et jouer aux jeux vidéo alors que moi par exemple les jeux vidéo ça ne m’intéresse pas ! L’image d’un homme sans relation sociale.» Selon elle, on ne présente pas ce genre de filière aux femmes au Lycée.

Dès le lycée, elles n’ont pas forcément leur place dans les filières scientifiques : « En Bac S, ma classe était une exception car elle comptait 4 mecs pour 20 filles et on nous répétait que l’autre classe S qui comptait plus de mecs était plus forte ! »

« Les femmes ont autant la place que les hommes, il faut se battre et ne pas lâcher, chercher jusqu’à trouver ! Il faut se lancer car on en est capable ! »
« Ça m’intéresserait de donner des cours d’intégration et de web dans des écoles pour donner l’envie aux femmes.»

Pour Cristina, toutes les filles qui sont bonnes en mathématiques et qui souhaitent faire ce métier doivent se lancer ! « Elles ont une autoroute professionnelle devant elles avec les métiers de l’informatique. »

« Aucune raison, aucune chose ne doivent les retenir »
« Nous sommes en 2021 et il n’y a pas de métiers dédiés aux hommes ou aux femmes ! La matière grise des hommes est la même que celle des femmes ! »

Cristina est encore surprise que l’on ait besoin d’un mois dédié à la lutte contre les inégalités hommes femmes, ou qu’il y ait encore des écarts de salaire de 20% en moyenne entre les deux sexes !

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Chez Adwanted Group, l’égalité des chances est notre clé de voûte. Convaincus que nos différences font notre force, nous croyons que tout le monde mérite un traitement équitable et des chances égales, indépendamment de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre, de son origine ou de son handicap.

Pour aller plus loin

https://expertes.fr : Les Expertes est un organisme français créé en 2015 qui vise à améliorer à la visibilité des femmes dans l’espace public et dans les médias
https://clairelevans.com : The Untold Story of the Women who Made the Internet – C L. Evans

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